La Nuit…
Derrière moi qui sommeille sur mon
côté droit, s’ approche le sorcier de la jouissance, incube…
... s’approche la fée de l’érotisme, succube…
"Ille" (compression de il et elle) glisse vers ma personne pour épouser ma forme fœtus, son être androgyne me ravit,
pieds sous pieds, tibias contre mollets, cuisses contre cuisses, sexe
hermaphrodite fouillant mes fesses, son tronc et poitrine épousent mon
dos, je sens son souffle dans mon cou.. son bras gauche replié vient me prendre
au milieu de mon ventre pour encore me ramener plus en lui/elle.. sa main
droite vient prendre mon front relevant ma tête, l’amenant à hauteur de sa
bouche…
La danse éternelle, toute en lenteur, très grande lenteur de l’érotisme
d’envol s’initie. Ancré en elle, nouvelle
matrice, l’exploration et création de mon corps commencent. Un doigt léger effleure
mon ventre, remonte au cou, redescend jusqu’à ma poitrine qui est circonscrite
et délimitée, pèlerinage autour de mes deux pointes de seins dressés. Sur mon côté, son doigt réveille et stimule ma hanche avant de remonter à
partir, du genoux, doucement, de plus en plus douloureusement doucement à
l’intérieur de ma cuisse vers le creux de mon aine.
Arrêt. Attention. Tension.
Mon sexe est en alerte : un doigt léger effleure le bout de mon lingam,
écartant mon méat … le souffle de "ille" s’approche de mon oreille et en mordille
le lobe, un éclair me traverse , de
mon sexe remontant ma colonne vertébrale au sommet de ma tête… je laisse échapper
le cri de la renaissance, mon bassin s’empale sur le sexe symbolique de l’incube/succube pour acquiescer
à son énergie… .. le doigt et le bout des doigts continuent leurs danses,
pointes de ballerines, qui virevoltent sur mon corps ;
je ne suis plus que Plaisir en suspension..
mon sexe s'épend, prend sa raideur exigeante, il est lourd… mon ensorceleuse saisit
fermement ma main et m’enjoint d’empoigner mon sexe à la base pour le maintenir…
l’injonction ne permet aucune résistance.. et pendant que sa bouche et son
souffle et ses cheveux élargissent ma tête vers les étoiles de tous les
possibles, ma main sur mon priape dont j’ai relevé le prépuce s’offre aux
caresses précises et expertes de sa main sur le frein de mon gland
encerclé. Son genoux s’insère avec
fermeté entre mes cuisses forcées à l’ouverture.
Je suis plaisir en vibration
avec l’Univers. Espace et temps sont abolis. Je suis pure énergie… libre… feu
d’artifice igné par chaque mouvement, souffle et geste de son être.
Après un
temps que je ne peux estimer "Ille" m’impulsera l’injonction de me mettre sur le dos… et conclura: c’est bien
ainsi !
Ainsi soit-il.
Plus
aurait été replonger vers le sol alors que je vole.